Elizabeth Holmes : l’escroc de la Silicon Valley en tailleur et talons aiguilles

Son nom résonnait jusque-là positivement à la Silicon Valley (elle a été classée dans le Top 100 des personnalités les plus influentes au monde par « Time » en 2015 et figurait dans le classement Forbes des six des milliardaires américains âgés de 40 ans) et son entreprise, Theranos, portait les espoirs de plusieurs milliers de personnes. Fondée en 2003, cette start-up était en effet censée révolutionner les analyses de sang et promettait une approche médicale plus simplifiée mais aussi plus complète. Pour l’étoile montante de la Silicon Valley, l’avenir s’annonçait rose et peu nuageux. Mais c’était sans compter sur la perspicacité et l’acuité de la SEC, le gendarme boursier américain qui a sifflé la fin de la récréation et le début des ennuis pour Holmes, l’accusant d’avoir trompé les investisseurs pour lever plus de 700 millions de dollars.

C’est en ces mots que sa « mise à mort » professionnelle et entrepreneuriale a été énoncée: « Les startuppeurs qui veulent révolutionner et dynamiser un secteur doivent impérativement dire aux investisseurs toute la vérité sur leurs technologies et ce qu’elles sont capables de faire au jour le jour et non faire des promesses déguisées en réalité et affirmer ce qu’ils espèrent qu’elles pourront faire un jour. » Pendant des années, l’ambitieuse Holmes a en effet exagéré voire même menti à propos de la technologie, des activités et des performances financières de son entreprise de biotechnologie dans le domaine de la santé. Impardonnable !

C’est à l’âge de 19 ans que la jeune Elizabeth Holmes a lancé sa start-up Theranos, annonçant que son entreprise allait révolutionner les tests sanguins en réalisant des diagnostics plus rapides et moins coûteux que ceux des laboratoires traditionnels et ce, grâce à des méthodes innovantes qui permettraient jusqu’à 200 analyses, disponibles au bout de quelques heures, grâce à une toute petite quantité de sang.

Le scandale a éclaté il y a quelques jours et la SEC a affirmé, dans un communiqué, que le système vanté par Theranos ne pouvait réaliser qu’une quantité infime de tests et que le reste des tests étaient réalisés grâce à des dispositifs et instruments fabriqués par d’autres entreprises. Depuis, c’est la descente aux enfers pour la trentenaire qui a du souci à se faire pour les prochaines années. D’ailleurs, elle a été interdite de diriger une entreprise cotée pendant une période 10 ans.

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